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 "J'en ai des crampes au bras" [Londres - Sortie de la ville]

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Donald Bowman
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MessageSujet: "J'en ai des crampes au bras" [Londres - Sortie de la ville]   "J'en ai des crampes au bras" [Londres - Sortie de la ville] Icon_minitimeSam 19 Juin - 18:21

"J'en ai des crampes au bras" [Londres - Sortie de la ville] Roycerolls

Ca faisait maintenant près de deux heures que Donald agitait son bras, pouce levé, en direction des automobilistes qui quittaient Londres dans la panique et à grande vitesse, dans l'espoir de voir l'un d'eux s'arrêter et lui ouvrir aimablement la portière. Deux bonnes heures. "Bonnes", non pas parce qu'il s'amusait comme un petit fou, mais plutôt parce que le temps lui paraissait atrocement long. Et aussi parce qu'il avait l'impression de gesticuler pour rien. Plus le temps passait, plus il se remettait en question.

  • "Mon visage est si flippant que ça ?"
  • "Mais j'vais pas vous bouffer !"
  • "Ils ont peur que je leur éternue à la figure, ou quoi ?"
  • "A quoi je joue, bordel..."
  • "J'en ai des crampes au bras"


Et toutes ces sortes de choses. Il commençait à se faire tard et, dans une heure tout au plus, le clochard serait contraint de retourner en ville pour y passer la nuit. Une nuit de plus dans le centre-ville, c'était une chance de plus de se faire infecter. C'est pourquoi il lui fallait redoubler d'ardeur.
Il se mit alors à sautiller et à faire des gestes de bras de manière ridicule, tout en poussant de grands appels. Au moins, il était certain d'être remarqué. Au bout d'un quart d'heure de ce petit manège, il se rendit à l'évidence : danser ainsi sur le bas côté le faisait plus s'apparenter à un clodo beurré ou à un drogué qu'à autre chose, et réduisait ainsi fortement ses chances d'être embarqué dans un véhicule.
Il baissa les bras et poussa un long soupir désespéré, avant de s'assoir à nouveau pour revenir à sa position initiale. C'était foutu.
Qu'est ce qu'il avait espéré ?
Mercedes, Alpha Romeo, Chevrolet, Mercedes... Tous ces pourris n'avaient pas de place pour lui dans leur caisse. Pas même une pensée pour un pauvre clochard sans doute destiné à sombrer dans la folie, dans le délire total, avant de mourir de convulsions dans d'atroces souffrances. Ford, Fiat, Jeep, Ford...
Et finalement une splendide Rolls Royce pimpante, flambant neuve. On l'aurait cru sortie tout droit du Lavomatic, ce qui devait certainement être le cas. Tandis qu'elle passait non lui de lui, et qu'elle semblait le narguer avec ses airs de limousine, Donald ne put retenir un cri qui venait du plus profond de ses entrailles :

"Pourri !!"


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Vladimir Kuznetsov
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MessageSujet: Re: "J'en ai des crampes au bras" [Londres - Sortie de la ville]   "J'en ai des crampes au bras" [Londres - Sortie de la ville] Icon_minitimeSam 19 Juin - 20:28

La Rolls-Royce avait une conduite aisée, et avançait sans un bruit dans les rues désertées de Londres. Le paysage était dévasté, le scénario apocalyptique. Nombre de voitures convergeaient, comme celle de Vladimir, vers la sortie de la capitale britannique. Vladimir traversa la ville, jusqu'au nord, passant dans des rues vides de gens où volaient sans bruits papiers et autres prospectus, et d'autres emplies de voitures dont les chauffeurs s'insultaient, se klaxonnaient. Vladimir passa en retenant sa respiration devant une Big Ben qui ne verrait peut-être jamais son horloge remontée à nouveau. Il se dirigeait vers la sortie nord de la ville, car c'était à la fois la plus proche et la seule qu'il situait plus ou moins. Sur la route, il prit le temps de s'arrêter à un hypermarché déserté où il embarqua quelques plats qui ne requiescat pas de four, de plaque chauffante ou autres. Il embarqua quelques sacs de légumes et de fruits, ainsi que de la viande. Tous ces paquets tressautaient maintenant sur la banquette arrière de la voiture. Vladimir continua sa route dans les rues de Londres en panique. Un embouteillage s'était formé à la sortie de la ville, bloquant l'autoroute. Un homme, presque nu, en profitait pour proférer des paroles apocalyptiques. Vladimir s'assura que toutes les fenêtres étaient fermées à son passage, et essaya de rester impassible à ses annonces de fin du monde et d'extinction de la civilisation humaine. Pourtant, au fond de lui, une voix lui disait qu'il avait raison, et que ce que faisait Vladimir, ce n'était certainement que repousser la date de sa mort.

L'homme qui était très certainement un infecté se désintéressa de lui et alla importuner la jeune femme derrière Vladimir. Finalement, la route se décoinça, et l’allure s’accéléra. Vladimir suivait sans trop réfléchir la Ford devant lui. A un moment, il vit un homme qui faisait du stop sur le bord de la route. Il était vieux, et semblait sale. C’était très certainement un clochard qui cherchait à fuir, lui aussi la ville. Vladimir, qui avait reçu une éducation d’aide aux pauvres, commença à appuyer sur la pédale de ralentissement, en se disant qu’il n’y avait pas de raison que lui, ait plus de chances de survie qu’un autre. Puis soudain, une idée vint dans l’esprit du russe : et si cet homme était infecté ? S’il cherchait à tuer un maximum de gens, tel un kamikaze de la maladie ? Alors Vladimir relâcha la tension de son pied, si bien que la voiture accéléra de nouveau. Mais en passant devant l’homme, celui-ci cria quelque chose. Malheureusement pour Vladimir, il ne maîtrisait pas encore l’anglais, et ne comprit donc pas ce que l’homme lui hurla. Vladimir freina d’un coup sec et se mit sur le bord de la route. Il ouvrit la fenêtre et se pencha au dehors avec un air interrogateur. Et s’aidant de gestes grotesques, il essaya de se faire comprendre.

« Parrdon, monsieur ? Vous excuser moi, mais pas êtrrre Anglais… Je comprrendrrre pas ce que vous dites… Vous pas êtrrre un infecté au moins ? »

Il avait tout de même gardé une certaine distance, car en de tels temps, il fallait se méfier de tout le monde…
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Donald Bowman
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MessageSujet: Re: "J'en ai des crampes au bras" [Londres - Sortie de la ville]   "J'en ai des crampes au bras" [Londres - Sortie de la ville] Icon_minitimeDim 20 Juin - 12:58

Alors celle là, c'était franchement la meilleure.

Donald avait passé des heures et des heures à se ruiner le bras en gestes communicatifs ridicules, et à interpeller d'une voix qui se voulait rassurante les automobilistes en tâchant de faire preuve de politesse, et il suffisait d'une insulte jetée dans un instant de dégoût pour que le premier abruti venu daigne s'arrêter sur le bas côté et abaisser sa vitre. Un comble.
Quoi qu'il en soit, Donald pouvait s'estimer heureux. Ce jeune homme - bien qu'il eût un accent à la limite du compréhensible, et un expression digne du chef d'oeuvre d'Edgar Rice Burroughs, j'ai nommé Tarzan - représentait en fin de compte son ultime chance de survie, son dernier espoir de quitter le bled malsain et hanté par le virus qu'était désormais Londres.

« Parrdon, monsieur ? Vous excuser moi, mais pas êtrrre Anglais… Je comprrendrrre pas ce que vous dites… Vous pas êtrrre un infecté au moins ? »

Donald aurait bien poussé un petit rire moqueur, s'il avait été d'humeur. Mais il se contenta d'approcher lentement, tout en dévisageant l'engin du capot à la vitre arrière. Belle caisse. Ce type ne sortait visiblement pas des égouts. Donald s'étonna même qu'un mec qui avait de quoi se payer une bagnole de luxe comme celle qu'il avait sous les yeux prenne la peine de s'arrêter pour porter secours à un pauvre hère dans son genre. C'était un peu louche. En même temps, comme il ne cessait de se le répéter, il n'avait pas vraiment le choix.
Il s'arrêta finalement à environ un mètre du conducteur. Là, il se racla la gorge bruyamment, avant de cracher un joli molard sur le sol.

"Si j'étais un infecté, vous auriez déjà signé votre arrêt de mort."

Un conseil d'ami un peu glauque. Ca avait au moins le mérite d'être rationnel, et de montrer à Popofsky qu'il n'avait pas sombré dans la folie propre au Fléau. Il fit encore quelques pas.

"Comme vous vous en doutez sûrement, je cherche à quitter la ville."

Un arrêt de quelques secondes, histoire de s'assurer que le type comprenait bien tout ce que Donald racontait.

"Y aurait il une place pour moi dans votre merveille ?", fit-il en tapotant le toit immaculé de la Rolls.


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MessageSujet: Re: "J'en ai des crampes au bras" [Londres - Sortie de la ville]   "J'en ai des crampes au bras" [Londres - Sortie de la ville] Icon_minitimeMar 22 Juin - 12:13

Il était vrai que Vladimir n'avait fait preuve d'une extrême lucidité quant à la potentielle infection de l'homme. Il faudrait qu'il soit plus prévoyant à l'avenir, car c'est sa vie qui en dépendait. Le molard atterit sur le trottoir avec un bruit sec et répugnant, qui aurait fait pâlir de petites natures. Vladimir n'eut qu'un recul de dégoût, accompagné d'un retroussement de lèvres. Il était absolument évident que cet homme ne connaissait l'hygiène que dans les livres qu'il avait lus... s'il en avait lu. Quels raisons avait Vladimir de le laisser monter? Il faut dire que s'il le laissait là, sur le trottoir, il le vouait à une mort quasi-certaine. Etait-ce seulement humain? Etait-ce, éthiquement parlant, juste, sous la raison que c'était un clochard malpropre, de le laisser ainsi aux mains du virus mortel et destructeur? Mais après tout, Vladimir avait une bonne excuse. Il est russe, il pourrait ne pas faire d'effort pour comprendre ce que disait son interlocuteur, et partir sans demander de reste. Mais aurait-il la conscience tranquille pour autant ?

« Comme vous vous en doutez sûrement, je cherche à quitter la ville. »

Au moins, il allait dans le même sens que Vladimir. Celui-ci, sous son crâne, pesait le pour et le contre. D’un côté, et ce même si l’homme semblait quelque peu antipathique, cela lui ferait de la compagnie. Il est toujours plus simple de tenir dans une situation délicate lorsque l’on est pas seul. En plus, c’était un clochard, de ce fait, il avait quelques aptitudes à survivre en situation délicate. Il serait bien utile à Vladimir qui ne savait que conduire des Rolls-Royce et dormir dans des hôtels quatre étoiles, et jouer du piano également. Mais d’un autre, il pensait aux discussions approfondies qu’ils pourraient avoir. Il pouvait trouver mieux comme partenaire… Quoique, restait-il suffisamment de gens pas encore infectés ? Certainement non…

« Y’aurait-il une place dans votre merveille ? »

Vladimir hésita un instant, ne comprenant pas le sens de « merveille ». Mais le geste avec lequel l’homme accompagna sa phrase était suffisamment explicite, « merveille » était un synonyme de « voiture ». Il réfléchit un instant à comment il formulerait sa phrase, puis se lança : « Ca pas êtrrre ma merrrveille. Ca êtrrre prrêté par hôtel où je dorrrmirr. » Ce n’était pas ça le sujet principal, Vladimir l’évitait. Mais le regard insistant de l’homme était suffisament significatif, et après une courte interruption, Vladimir reprit en déverrouillant la porte et en l’ouvrant en tendant le bras. « Montez. » Puis il tendit son bras en direction de l’homme, afin de lui serrer la main, et se présenta : « Vladimirrr Kuznetsov. »
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MessageSujet: Re: "J'en ai des crampes au bras" [Londres - Sortie de la ville]   "J'en ai des crampes au bras" [Londres - Sortie de la ville] Icon_minitimeMar 22 Juin - 14:00

Avec le Fléau, les zoos des grandes villes avaient été peu à peu désertés par les professionnels. Seuls quelques concernés étaient restés pour s'occuper des animaux, mais le nombre n'était plus suffisant pour subvenir aux besoins de tous ces spécimens. Dés lors, plusieurs d'entre eux s'étaient échappés, parmi les plus agiles et les plus avares de liberté. Il n'était pas rare de croiser un zèbre au beau milieu d'une avenue, à condition bien sûr que quelques survivants n'aient pas eu l'idée de l'attraper pour en faire des steacks.

Lorsque Déca aperçut une forme de vie au loin alors qu'il avait fui le centre-ville lorsque des jeunes l'avaient poursuivis armés de lances pierres, il eut le réflexe stupide, trop apprivoisé sans doute, de s'en approcher. Silencieusement, d'abord, puis trop curieux pour résister à la tentation, il enjamba le coffre pour monter sur le toit de la voiture qui tangua dangereusement sous le poids du gorille qu'il était. Là, il se frappa le torse de ses poings massifs et hurla une ode poétique, heureux de retrouver quelques humains qui jusqu'ici avaient su s'occuper de lui. Maintenant, il avait faim. C'était l'heure de son repas.
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MessageSujet: Re: "J'en ai des crampes au bras" [Londres - Sortie de la ville]   "J'en ai des crampes au bras" [Londres - Sortie de la ville] Icon_minitimeMar 22 Juin - 17:08

Hmpf.

« Ca pas êtrrre ma merrrveille. Ca êtrrre prrêté par hôtel où je dorrrmirr. »

*Je vois ! Mais pas de problème, continue de me snober, j'te dirai rien...*

Plus sérieusement, le bonhomme semblait débarquer tout droit d'un autre univers. Bon, certes, la Russie, ça n'était pas loin d'en être un. Cette impression n'était pas uniquement du à sa mauvaise compréhension de la langue, mais sans doute aussi au fait que, derrière son allure calme et placide, il devait être effrayé, et quelque peu paniqué. Donald fixa le conducteur un moment, d'un regard assez significatif. L'expression universelle d'une impatience grandissante qui pouvait, elle, être comprise quelque soit la nationalité de l'interlocuteur. L'homme finit ainsi par déverrouiller un peu nerveusement les portes de sa Rolls avant de lui tendre un main chaleureuse, que Donald empoigna sans grande hésitation, et qui lui servit plus ou moins d'appui pour grimper dans le véhicule.

« Vladimirrr Kuznetsov. »

Bon. Donald devrait alors rapidement passer à l'étape du tutoiement, histoire de ne pas avoir à retenir et surtout à prononcer ce nom de famille.
Il se contenta donc de serrer vivement la main de son nouveau partenaire, tout en esquissant un sourire. Néanmoins, il ne se présenta pas, n'étant plus lui même vraiment certain de son identité. Le silence du clochard eut pour effet de provoquer un silence plus pesant encore de la part de Vladimir... silence bientôt brisé par un bruit sourd et soudain qui fit sursauter les deux compères, bientôt suivi d'un hurlement à faire exploser une verrerie en cristal, qui semblait hélas provenir du toit de l'engin.
Donald mis un temps à se remettre de ce tapage, qui l'avait littéralement paralysé durant quelques secondes. Paniqué, il passa sa tête à travers la vitre que Vladimir n'avait pas encore eu le temps de refermer, pour apercevoir avec stupeur et effroi un imposant primate qui gesticulait en tous sens, entraînant toute la voiture sous son poids. Il se retourna à nouveau vers Vladimir et, sans d'avantage de politesses et de présentations, se contenta de hurler un grand coup :

"Démarre, bordel, démarre !!"

Pas sûr que "bordel", tout comme "pourri" fît parti de son vocabulaire. Pas sûr non plus que l'idée fût bonne. Mais enfin merde, agir sur un coup de tête, ça arrive à tout le monde...


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MessageSujet: Re: "J'en ai des crampes au bras" [Londres - Sortie de la ville]   "J'en ai des crampes au bras" [Londres - Sortie de la ville] Icon_minitimeMer 23 Juin - 13:14

En moins de dix secondes, la situation changea du tout au tout, sans que Vladimir n'y comprit quoique ce soit. Alors que l'homme à l'hygiène douteuse serrait chaleureusement la main du russe, et qu'un léger sourire de soulagement se dessinait sur le visage de celui-ci, un silence s'installa. En effet, Vladimir attendait une ouverture de la part de l'inconnu, un nom, un prénom, un surnom, mais rien ne vint. Le silence qui était lourd et chargé de gêne s'accentua, et c'est sans dire un mot que Vladimir reprit le volant, espérant que la discussion se lancerait d'elle-même. Il n'avait jamais fait partie de ces personnes qui se socialisent en permanence, et qui, à peine après avoir rencontré un pur inconnu, se laisse aller au tutoiement et se plonge dans des rires et des plaisanteries sans fin. Déjà jeune, Vladimir était assez timide, et n'avait que peu d'amis. C'est certainement sa sensiblerie qui était responsable de cela, de son renfermement, et d'ailleurs de son ouverture sur le piano, moyen d'exprimer ses sentiments, ses passions.

Vladimir jeta un coup d'oeil en arrière, et comme aucune voiture ne venait, il s'apprêtait à enclencher la pédale d'accélération quand quelque chose s’écrasa sur le toit de la voiture. Quelque chose de lourd. Vladimir n’en avait pas encore déterminé la nature, mais son nouveau compagnon fut rapide pour regarder par la fenêtre, et l’expression de son visage quand il revint dans la voiture n’avait rien de rassurant. Il cria à Vladimir en anglais, et même si celui-ci ne prit pas la peine de comprendre en détail, le langage universel des expressions suffit. D’un coup sec, il enclencha la pédale et la voiture partit en flèche. Le soleil était descendu dans le ciel, et Vladimir, son compagnon et leur Rolls-Royce étaient maintenant seuls sur la route. Vladimir fit faire des zigzags à la voiture afin de déloger le nouvel habitant sur le toit, qui semblait fermement s’accrocher.

Vladimir n’avait pas l’habitude de la conduite à droite, ni d’une aussi grosse voiture, et la façon qu’il avait de manipuler le volant, la boîte de vitesse et les pédales n’avait rien de gestes naturels. Il était crispé, et loin d’être rassuré. Il passa la quatrième, et accéléra encore, espérant que la chose du toit ne résisterait pas à une telle vitesse. Alors, il se stabilisa, et au premier embranchement, continua tout droit, afin de ne pas ralentir. Ils avaient rejoint l’autoroute, et Vladimir atteignait un bon 150 km/h. Seul le ronronnement puissant de la voiture se faisait entendre. Alors, il souffla, sans trop de bruit, à son voisin de siège : « Il… Il est toujourrrs là ? »
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MessageSujet: Re: "J'en ai des crampes au bras" [Londres - Sortie de la ville]   "J'en ai des crampes au bras" [Londres - Sortie de la ville] Icon_minitimeJeu 24 Juin - 14:44

Le membre 'Vladimir Kuznetsov' a effectué l'action suivante : Hasard

'Fléau' : 5

_______________________________________________________________________________________


Lorsque la voiture commença à rouler, Déca ne comprit pas vraiment ce qu'il se passait ; prestement il se saisit de l'antenne pour se raccrocher à quelque chose, mais celle-ci ne tint pas longtemps, et la voiture, elle, prenait de la vitesse alors qu'il basculait en arrière. Il fit une roulade particulièrement acrobatique, se retrouva plaqué contre le toit qui se renfonça légèrement sous son poids. S'accrochant désespérément à ce qu'il pouvait, c'est-à-dire au maigre interstice séparant la vitre et la taule de la voiture, le gorille resta prostré contre la voiture, décidant alors de ne pas plus bouger ; il restait là, les yeux grands ouverts et hallucinés, fixant le paysage qui défilait à grande vitesse.
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MessageSujet: Re: "J'en ai des crampes au bras" [Londres - Sortie de la ville]   "J'en ai des crampes au bras" [Londres - Sortie de la ville] Icon_minitimeJeu 24 Juin - 16:36

CRAAAK !...

Bruit plutôt significatif. D'après Donald, on n'entendrait plus la radio avant un sacré bout de temps de cette caisse, puisque le primate semblait avoir littéralement arraché l'antenne, qu'il vit d'ailleurs virevolter avant de rebondir sur la route, à travers le rétroviseur.
Allons bon ! Voilà que le toit s'affaissait encore un peu plus, dans un crissement assourdissant, qui le fit s'enfoncer un peu plus dans son siège, prit de panique. Après quelques secondes de silence, les battements du coeur de Donald reprirent un rythme pratiquement normal, tandis qu'il commençait à retrouver peu à peu ses esprits. Il jetta un rapide coup d'oeil au conducteur à sa droite qui, lui, ne semblait pas encore tout à fait rassuré, et continuait de foncer à toute berzingue sur l'autoroute déserte. Mais, de eux trois, c'était très certainement le gorille qui devait le plus paniquer. Il ne devait certainement pas avoir l'habitude d'une telle vitesse, et Donald se l'imaginait déjà, accroché comme il le pouvait au toit de la Rolls, les yeux écarquillés, la bouche bavante et grande ouverte, tétanisé.
Donald se mit à fouiller son siège et dans la boite à gant, à la recherche de quelque tige pour déloger le gorille du lieu improbable qu'il n'avait sans doute pas l'intention de quitter. Bredouille, il se mit alors à frapper du poing sur le plafond de l'engin pour faire bouger l'animal, mais son geste avait plus une portée symbolique qu'autre chose. Il se retourna à nouveau vers son collègue, qui lui fit comprendre par l'expression de son visage et par un geste de la main, que le bijou ne pourrait pas accélérer d'avantage. Ils restèrent muets quelques instants.
Ils n'allaient quand même pas faire tout le voyage avec un gorille accroché à la Rolls Royce quand même. D'abord ça enlevait tout son charme à l'engin. Et ensuite, c'était loin d'être rassurant, puisque le primate était à même de péter son cable au moment où ils s'y attendraient le moins, et de projeter la bagnole dans un fossé d'un seul coup de rein.
Ainsi, Donald se résigna à attacher fermement sa ceinture - réflexe qu'il avait perdu depuis belle lurette puisque, rappelons le, il n'avait pas mis les pieds dans une voiture depuis cinq ans - et, cela fait, indiqua au conducteur d'un geste très expressif, pour être sûr d'être bien compris, qu'il allait devoir freiner brutalement. C'était en effet l'unique solution - un peu radicale, s'il en est - pour déloger la pauvre bestiole.

Enorme crissement de pneu, donc, et des traces noires de caoutchouc brûlé sur une bonne trentaine de mètres. En temps normal, jamais aucun conducteur, même du dimanche, ne se serait permis de piller aussi brutalement. Mais c'était le côté marrant de l'arrivée du fléau : la route était à eux seuls.
Donald mis un temps à retrouver son souffle, tant la pression de la ceinture sur son torse avait été puissante. Il tourna la tête vers Vladimir qui semblait dans le même état, avant de se concentrer de nouveau sur la route, pour savoir ce qu'il était advenu du gorille.
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MessageSujet: Re: "J'en ai des crampes au bras" [Londres - Sortie de la ville]   "J'en ai des crampes au bras" [Londres - Sortie de la ville] Icon_minitimeJeu 24 Juin - 16:43

Le membre 'Donald Bowman' a effectué l'action suivante : Hasard

'Fléau' : 36

_______________________________________________________________________________________

Le freinage soudain surprit Déca ; son corps glissa contre son gré vers l'avant et, malgré sa ferme prise qui releva dangereusement le cul de la voiture, tant qu'il aurait pu la renverser en même temps que lui, ses doigts lâchèrent et il roula lourdement sur le capot, fissurant le pare-brise en plein centre, écrasant la taule sous son poids titanesque, avant d'atterrir lourdement sur l'asphalte en un borborygme sourd. Là, il resta allongé une seconde, abasourdi, avant de se redresser en position assisse, levant une main pour se grattouiller le crâne. Mais qu'est-ce qu'il venait de se passer, bon sang ? Curieusement, il ne semblait pas particulièrement agressif lorsqu'il reposa ses yeux sur la voiture. Juste complétement paumé.
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MessageSujet: Re: "J'en ai des crampes au bras" [Londres - Sortie de la ville]   "J'en ai des crampes au bras" [Londres - Sortie de la ville] Icon_minitimeJeu 24 Juin - 19:00

La situation semblait de plus en plus critique à mesure que le temps passait. Alors que cela avait « simplement » commencé par un quelque chose qui les attaquait, elle se résumait maintenant de la façon suivante : ils roulaient à une vitesse de pointe sur une autoroute déserte ou presque, un gorille enfoncé dans la taule du toit, et une antenne partie voler un peu plus loin. Il faut dire qu’avec cette pandémie mondiale, il y aurait eu peu de radio à écouter, à moins qu’un groupe de résistants ne décident, comme dans certains films qu’avait vu Vladimir, à fonder une radio illégale, quoique le gouvernement ne soit plus en état de faire quoique ce soit. Alors que Vladimir se concentrait sur l’autoroute à trois files qui s’étendait devant lui, le clochard qu’il avait recueilli semblait vouloir déloger leur compagnon poilu, en vain. Il faut dire que ce n’est pas la force de l’homme mal nourri qui ferait partir l’immense bête. Alors que l’inconnu qui ne s’était toujours pas présenté faisait signe à Vladimir d’accélérer encore, le russe parvint, à l’aide de signes rapides, à lui expliquer que la « merveille » était à sa vitesse de pointe.

Finalement, une autre idée illumina le regard de l’homme, idée que Vladimir mit en application. Il retint son souffle, et enclencha la pédale de frein d’un coup sec, relâchant du même geste la tension dans son autre pied. En un crissement sonore, une grimace du russe, et une trace noir des pneus sur le sol, la voiture perdit en vitesse à une vitesse astronomique. Et bientôt, elle passa de sa vitesse de pointe à l’arrêt total. Vladimir fut retenu par sa ceinture qui lui compressa la poitrine tout en l’étouffant. Il fut pris d’une crise de toux, avant d’entendre un bruit sourd : le gorille roula sur le capot, avant de s’écraser violemment sur le goudron. Pas un bruit ne résonna, les deux voyageurs retenant leur souffle dans la Rolls-Royce toute cabossée. Puis, doucement, le gorille se releva, et regarda, avec un air abruti, tout autour de lui. Il semblait complètement perdu, complètement déstabilisé. Mais il finit par poser son regard sur la voiture, regard qui se perdit dans le vide.

Quelques secondes passèrent, dans un silence mortel. Puis, doucement, Vladimir enclencha la portière. Pourquoi ? Allez savoir, dans ce type de situation, les actions sont rarement réfléchies. Peut-être était-ce parce que la masse imposante empêchait la voiture d’avancer, ou peut-être parce que son regard égaré faisait pitié à Vladimir. Ou encore parceque les copétences de conduites de Vladimir ne lui permettaient pas de faire marche arrière, tout simplement. Toujours était-il que à pas de loups, mètre par mètre, le russe avança vers la boule de poil, mué par une force venue d’on ne sait où. Lentement, sous le regard ébahi du clochard, Vladimir avançait en regardant droit dans les yeux la bête. Il tendit la main, toujours doucement, dépliant son bras avec toute la lenteur possible, et continua à se rapprocher. Plus que quelques centimètres séparaient sa main de l’immense primate. Vladimir retint son souffle, et continua à fixer les yeux vagues du gorille, alors que sa main entrait en contact avec son poil revêche…


Dernière édition par Vladimir Kuznetsov le Jeu 24 Juin - 19:06, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: "J'en ai des crampes au bras" [Londres - Sortie de la ville]   "J'en ai des crampes au bras" [Londres - Sortie de la ville] Icon_minitimeJeu 24 Juin - 19:00

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'Fléau' : 43


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Déca ne comprenait pas. Habituellement, quand les humains l'approchaient, c'était pour le nourrir ; or, celui-là n'avait absolument rien de commestible dans la main. Hésitant, l'énorme primate pris appuis sur des deux bras pour renifler le crâne de Vladimir, et il fit à nouveau un pas en arrière avant de se frapper violemment des deux poings sur le potrail en lâchant un cri titanesque, qui signifiait, en gorilla courant "J'AI LA DALLE !"
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MessageSujet: Re: "J'en ai des crampes au bras" [Londres - Sortie de la ville]   "J'en ai des crampes au bras" [Londres - Sortie de la ville] Icon_minitimeJeu 24 Juin - 23:10

*Mais qu'est-ce qu'il fout l'autre ahuri ?*

Après la secousse liée à l'arrêt brutal du véhicule, la vision de Donald étant redevenue nette, celui-ci put alors tomber nez à nez - puisque le pare brise s'était brisé dans le choc - avec le primate. Il était là, en chair et en os, assis sur le bithume, et semblait complètement abasourdi. Son regard était figé sur la Rolls, mais semblait pourtant partir dans le lointain. Un moment étrange, des sensations mêlées. A la fois envie et peur. Peur, parce que Donald était assez effarouché par la stature imposante de la bête qui se tenait devant lui, et que le gorille était quelque peu intrigué et peut-être apeuré par sa personne. Envie, parce que c'est ce moment que Vladimir choisit pour ouvrir la portière et se diriger timidement mais d'un pas tout de même plutôt assuré vers le singe.
*Bordeeeeeel...* L'étonnement de Donald fut uniquement intérieur. D'abord parce que camarade Vladimir ne comprenait aucun juron anglais, et puis parce qu'il ne voulait pas risquer d'effrayer l'animal en parlant à haute voix. Sur tous les paumés qui tentaient de fuir la ville au plus vite, il fallut que Donald tombât sur un suicidaire. Et pas genre soft, hein. Voilà qu'il tendait maintenant sa main, doucement, en tremblotant, vers la poitrine pileuse du mastodonte, histoire de tâter pour vérifier que ça n'était pas du synthétique. Il allait se faire fracasser le crâne le pauvre enfant. Donald n'y connaissait rien en psychologie des gorilles, mais ce dont il était certain, c'était que ce genre de bête était capable de fracturer un os en une seule pichenette.

GROOOAAAAR !!

Ou quelque chose du genre. Un rugissement puissant qui lui fit dresser les cheveux. Malin, ça. On tâte, et après on s'étonne... En même temps, le gorille n'avait pas l'air si mécontent. Donald réfléchit un instant, et se dit finalement qu'il devait être accoutumé à la présence humaine. Aller du fin fond de l'Amazonie jusqu'au centre ville de Londres, à pied, ça faisait une sacrée trotte quand même. Le primate devait donc sortir tout droit d'on ne sait quel zoo abandonné, où il avait du été nourri et entretenu par des hommes.
C'est en baissant les yeux pour apercevoir le sac de Vladimir, à moitié ouvert par le choc, qu'il vint à Donald une idée soudaine. Il avait en effet le bouchon d'une flasque, qui dépassait dudit sac. Il s'en saisit. C'était bien ce qu'il lui semblait. De la Vodka, à moitié pleine. Ou à moitié vide, ça dépendait de comment on voyait la chose. C'était peut-être tout ce qui leur fallait pour se débarrasser de leur passager clandestin.

"J'en ai des crampes au bras" [Londres - Sortie de la ville] Flask_sov_lenin02

Distrait, ou totalement conscient, qui sait, il but directement au goulot une gorgée du liquide. Histoire de se donner du courage. Ou simplement une envie soudaine de se faire plaisir.
Il ouvrit alors lui aussi la portière, pour s'approcher prudemment à quelques mètres du singe, qui le regardait maintenant fixement, mais sans broncher. Là, il attira tout d'abord l'attention du primate sur la flasque, en l'agitant devant ses yeux, puis déversa une flaque de Voka sur le bitume, avant de reculer de quelques pas. Avec un peu de chance, il viendrait laper bien tranquillement le précieux nectar importé tout droit des pays de l'Est, ce qui laisserait assez de temps et d'espace aux deux compère pour s'éclipser en douce à bord de la Rolls.
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MessageSujet: Re: "J'en ai des crampes au bras" [Londres - Sortie de la ville]   "J'en ai des crampes au bras" [Londres - Sortie de la ville] Icon_minitimeVen 25 Juin - 12:16

Il était évident que ce n'était pas la meilleure chose à faire, et pourtant, le russe se serait attendu à une réaction encore plus violente de la part du gorille certainement échappé d’un zoo. Non, il se contenta de reculer d’un pas et de pousser un cri violent qui résonna à travers les collines anglaises, et le long de l’autoroute abandonnée. Le gorille n’était pas content, il lui manquait quelque chose. Il avait certainement faim, voilà quelques jours que le Fléau s’était déclenché, et le personnel du zoo n’avait très certainement pas pris la peine de le nourrir avant de partir, donc il devait avoir faim. Vladimir recula, et partit vers la banquette arrière de sa voiture, sur laquelle reposaient toujours les sacs de nourriture récupérée dans un supermarché un peu plus tôt. Il trifouilla dedans à la recherche d’un aliment pour repaître le gorille. Ses doigts passèrent sur les légumes, les fruits, les morceaux de viandes, avant de sentir une grappe de bananes. Il tira hors du sac les fruits, en prit deux, et laissa les autres dans le sac. Puis, il revint vers le gorille, mais il vit alors une scène qui lui fit dresser les cheveux sur la tête.

Le clochard qu’il avait gentiment prit en auto-stop, et qui lui avait attiré plus d’emmerdes qu’autre chose pour l’instant était en train de… de vider la vodka de Vladimir. Il en avait peu, et il avait décidé de la garder pour les moments où il en aurait réellement besoin. Il n’avait qu’une flasque pour tenir jusqu’à sa mort, et donc l’homme avait décidé de faire boire le goudron ce nectar inégalé, cette vodka qu’il s’était directement procuré en Russie, et qu’il gardait toujours avec lui. Non, il n’avait pas… Tout se passa au ralenti pour Vladimir qui laissa tomber les bananes à terre et serra ses poings jusqu’à ce que ses articulations en blanchissent. Il sentit un frisson parcourir son échine, et il n’avait de cesse de fixer l’homme qui rebouchait tranquillement la flasque qui avait, par un temps, appartenue à son père. Vladimir ferma les yeux. Il inspira une fois, puis expira. Il sentait monter en lui une rage sourde. Le clochard ne se doutait certainement pas de ce qu’il venait de faire.

Il essayait de se calmer, luttant contre une chaleur soudaine dans son ventre, une boule au creux de sa gorge. Mais rien n’y faisait, il bouillait de plus en plus. Alors il s’accroupit, et reprit les bananes en main, les serrant avec puissance afin de canaliser sa colère. Ce n’était pas le moment de s’énerver, surtout devant un gorille enragé. Mais ce n’était pas une raison pour laisser un gorille gâcher ainsi de la vodka. Alors, Vladimir avança d’un pas décidé à l’opposé de la flaque de vodka, et posa les bananes au sol. Voilà, il avait le choix, la vodka ou les bananes. Vladimir recula, et attendit que le gorille se décide, espérant de tout son cœur que son choix se porterait sur les bananes.
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MessageSujet: Re: "J'en ai des crampes au bras" [Londres - Sortie de la ville]   "J'en ai des crampes au bras" [Londres - Sortie de la ville] Icon_minitimeVen 25 Juin - 12:16

Le membre 'Vladimir Kuznetsov' a effectué l'action suivante : Hasard

'Fléau' : 4 (putain mais stop être cocu mec.)

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Déca observa le manège du barbu, dubitatif. Lorsqu'il renversa un liquide diaphane sur l'asphalte, le gorille se pencha, à peine intéressé mais terriblement affamé, et après tout les humains avaient toujours eu un comportement positif envers lui. Lorsque les effluves avinées vinrent picoter son museau, Déca se redressa vivement en grimaçant ; non, ça ne lui plaisait vraiment pas ! Néanmoins, l'autre, à quelques secondes d'intervalles, vint poser un régime de bananes du côté opposé. Là, il ne lui en fallut pas plus : Déca se jeta littéralement dessus et commença à les dépecer consciencieusement, trop concentré pour faire attention aux humains désormais.
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MessageSujet: Re: "J'en ai des crampes au bras" [Londres - Sortie de la ville]   "J'en ai des crampes au bras" [Londres - Sortie de la ville] Icon_minitimeSam 3 Juil - 11:55

Voilà que Vladimir se mettait enfin à agir de façon plus censée. Peut-être et sans doute plus censée que Donald d'ailleurs. Quand le clochard vit son Camarade se diriger de nouveau vers la Rolls, pour ressortir avec un régime de bananes à la main, il pensa immédiatement au cliché vieux comme le monde : singe = banane. Cliché qui était certainement loin d'être faux, puisqu'on ne l'avait pas sortit de nulle part.
Du fait du geste de Vladimir, Donald se rendit compte à quel point le sien avait pu être inutile. S'il avait su garder son calme, et s'il avait fouillé un peu plus longtemps dans la voiture, il aurait certainement lui même découvert les fruits, plutôt que de répandre inconsciemment le précieux nectar sur le goudron.
Cette réflexion, Donald ne la poussa qu'à moitié. Le fait d'avoir bu au goulot lui avait quand même mis un sacré coup dans le pif. Il fut un temps où il tenait bien l'alcool. Mais là, il fallait admettre qu'il n'était pas très raisonnable de se taper une bonne lampée de Vodka forte à jeun, alors qu'il n'avait pas touché à une bouteille depuis au moins un an.
Bref, comme il le pensait, le singe s'éloigna de la flaque d'alcool avec un air de dégoût, pour se précipiter sur le régime de bananes trop mûres et les éplucher soigneusement, une à une.

Donald resta alors planté là. Comme un con. La tête baissée, il observait l'amas de liquide gaspillé. Comme un con. Relevant la tête, il jeta un bref regard à Vladimir, qui ne semblait pas lui non plus très satisfait de l'action du clochard. Loin de là. Mais les deux hommes n'avaient pas vraiment le temps de s'attarder sur les détails, puisqu'il leur fallait quitter l'endroit en vitesse, avant que le gorille n'en ai terminé avec son banquet, et qu'il recommence à faire des siennes. Donald ouvrit donc la portière pour s'écrouler sur le siège en cuir. Il observa alors un moment l'horizon, à travers le pare-brise qui n'en était plus vraiment un, désormais, en tâchant d'estimer le trajet qui les attendait. Si tant était que Vladimir voulût encore de lui comme compagnon de voyage.
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MessageSujet: Re: "J'en ai des crampes au bras" [Londres - Sortie de la ville]   "J'en ai des crampes au bras" [Londres - Sortie de la ville] Icon_minitimeVen 9 Juil - 18:31

Oui... Oui... Le gorille avait finalement choisi les bananes. Et il dégageait ainsi la route à la Rolls Royce maintenant cabossée. Mais la situation était assez embarrassante pour Vladimir. D'une part, il y avait cette flaque de vodka par terre. Une pur et simple offense. D'autre part, il y avait ce putain de clochard dans sa bagnole. Lui, qui avait déversé la vodka par terre, espérant peut-être que la bête le boive. Quel imbécile. En plus, il se permettait de rentrer dans la voiture, comme ça, l'air de rien. Non, mais croyait-il vraiment qu'après ça, Vladimir le garderait avec lui? D'un autre côté, qui était-il pour décider de ceux qui devaient l'accompagner? Le Fléau ne laissait de choix à personne. Et puis, l'inconnu avait très certainement l'habitude de la survie. Toujours plus que Vladimir en tout cas, et il serait précieux au pianiste. Le russe retourna d'un pas décidé dans la voiture. Il s'assit sans un mot, et sans même un regard à l'attention du barbu, claqua la porte avec suffisamment de violence pour faire trembler le toit cabossé.

Il ne laissa rien échapper de sa bouche, et enfonça la pédale d'accélération. La voiture partit, laissant le pauvre gorille planté là, avec ses bananes. Vladimir espérait de tout son coeur que le gorille n'était pas trop apprivoisé, et qu'il parviendrait à survivre malgré tout, car il avait comme ressenti quelque chose en passant sa main dans le poil dru de la bête. Etait-ce un tel manque d’affection qui touchait le pianiste depuis qu’il avait fait ses adieux à sa mère à travers le répondeur ? Avait-il atteint un tel besoin de compagnie ? C’est certainement la principale raison qui le fit décider qu’il garderait l’inconnu avec lui. Ce n’était d’ailleurs maintenant pas plus un sans-abri que le russe.

Les arbres, les collines, les plaines défilaient à travers les fenêtres de la voiture. Une multitude de couleurs et de paysages venaient se brouiller à la façon d’une toile détrempée par une pluie battante. La voiture avalait les kilomètres au même rythme que s’agitaient les pensées de Vladimir. Où aller ? Qu’y faire ? Alors, il ralentit un peu le rythme et lança au barbu assis sur le siège voisin : « On fait quoi ? » Il marqua une pause avant d’ajouter : « Et j’ai le drrrrroit de… savoir qui tu… es ? »
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MessageSujet: Re: "J'en ai des crampes au bras" [Londres - Sortie de la ville]   "J'en ai des crampes au bras" [Londres - Sortie de la ville] Icon_minitimeJeu 5 Aoû - 15:09

Donald n'osa même pas un regard dans la direction du conducteur, ne dit pas un mot, ne fit pas le moindre geste. Il se contentait de fixer le paysage, l'air de rien. De rien du tout. Ou peut-être regardait-il au-delà des collines qui défilaient et s'offraient à lui comme un spectacle, peut-être songeait-il déjà à ce qu'il allait advenir de lui.
Dans ces moment là, il préférait se faire tout petit. Silencieux, discret, comme une ombre. Vladimir non plus n'avait pas prononcé une parole depuis qu'il était entré en trombe dans la Rolls cabossée, et avait appuyé sur la champignon avant de démarrer à toute berzingue, signe d'une nervosité certaine, et justifiée.
Donald attendit ainsi un bon moment, paralysé sur son siège, plongé dans ses reflexions. Après un certain temps, voyant que Vladimir semblait avoir décompressé, et qu'il n'avait pas fait la moindre remarque sur le comportement qu'il venait d'avoir, le clochard ne put que s'incliner et rester admiratif devant l'incroyable tolérance dont son compagnon faisait preuve. Pour une raison qu'il n'était pas encore certain de comprendre, la perte de sa précieuse vodka avait provoqué chez Vladimir un sentiment de rage profonde, et certainement de haine, mais néanmoins il n'avait pas brusqué Donald d'aucune manière. Il s'étonnait même d'être encore à ses côtés dans la voiture.
Le clochard se sentait encore quelque peu fautif - pas tellement d'avoir blessé Vladimir, mais plutôt d'avoir failli compromettre le seul espoir de survie qu'il lui restait - mais parut se détendre un peu. Il était plus raisonnable pour les deux compagnons d'oublier leurs différents pour se concentrer sur ce qui importait vraiment : vivre.
Donald n'eût pas le temps de pousser un soupir de soulagement : il fut coupé dans son élan par le conducteur qui semblait décidé à briser le silence pesant qui regnait alors.

« On fait quoi ? »

Il pensaient à l'unisson apparemment. Et ce « On fait quoi ? » impliquait un tas de choses. Que faire ? Où aller ? Comment ? Et peut-être même pourquoi ? Une question qui semblait à la fois pleine de promesse, et pleine de désespoir.

"L'idée, c'est de se poser quelque part, loin de tout et de tous. Un coin reculé et isolé."

Il marqua un temps.

"Le problème c'est qu'isolé, ça signifie aussi pas de bâtiment, pas de magasin, pas de bouffe."

Il se retourna alors en désignant du regard le coffre de la voiture.

"Tu penses avoir assez de ravitaillement là dedans ? Sinon, on va devoir faire un passage éclair dans la prochaine agglomération..."

Vladimir regardait la route d'un air pensif, voire méditatif. Il finit par demander, les yeux rivés sur l'horizon :

« Et j’ai le drrrrroit de… savoir qui tu… es ? »

...Avait-il vraiment compris ce que Donald venait de dire ? Continuait-il simplement le raisonnement dans sa tête ?... Le clochard pouvait admettre que cette question tourmentait son compagnon mais de là à la poser si brusquement et si sèchement...

"Le droit, tu l'as, ça ne fait aucun doute. Mais es-tu vraiment certain d'en avoir l'envie ? Ca t'est déjà arrivé de sympathiser avec un clochard qui te demande l'aumône, et de t'asseoir à ses côtés pour demander son nom ? Personne ne s'intéresse à ça, tu n'as pas besoin de te forcer pour me faire plaisir. Et puis crois-moi, on a déjà assez de problèmes comme ça. J'ai pas envie de compliquer les choses avec cette histoire."

Donald ne pouvait retenir sa frustration, à chaque fois qu'on abordait d'une façon ou d'une autre le sujet de son ancienne vie. Cette fois, il était tout de même parvenu à garder une partie de son sang froid, et à faire comprendre plus ou moins cordialement à son ami qu'il n'avait pas vraiment envie de discuter de ça.
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MessageSujet: Re: "J'en ai des crampes au bras" [Londres - Sortie de la ville]   "J'en ai des crampes au bras" [Londres - Sortie de la ville] Icon_minitimeMer 1 Sep - 1:14

Un clochard. Vladimir laissa échapper un bruit étrange de sa bouche, à la limite entre le rire et le sanglot. C'était un sonnement guttural qui s'envola dans les airs comme il s'était échappé de sa gorge. Un clochard... L'inconnu ne se rendait pas compte que à ce stade, il était autant clochard que Vladimir, mais qu'à la différence de Vladimir, il avait plus l'habitude de survivre. Il y avait cette situation de renfermement, de solitude, propre aux sans-abris, et à laquelle n'avait évidemment pas échappé le barbu. Si sa réaction spontannée était brusque, brutale, et sans appel, elle ouvrait malgré tout une miriade de possibilités au russe que cette réponse était loin de satisfaire.

"Ecoute-moi bien... Aujourrrrd'hui, je suis autant sans-abrrrri... que toi, à la différrrrence que j'ai... l'habitude de vivrrrre dans le confort. Je t'ai rrrecueilli dans ma... voiturrre, alorrrs je... pense avoirrrr drrroit de savoirrrr, au moins, ton nom. Comment veux-tu que je... t'appelles sinon? L'inconnu? Le clocharrrrrd? Je m'y rrrefuse."

Ici, Vladimir marqua une pause et reprit sa respiration. Parler l'anglais lui était pénible, et il perdait rapidement sa respiration, alors que même son discours sacadé était difficilement compréhensible. Le russe et l'anglais n'avbait rien en commun, et si Vladimir avait un vocabulaire étendu, c'était grace à ses nombreux voyages. Il décida de mettre l'autre homme en confiance. Il fouilla dans la boîte à gants, et en sortit un journal froissé qui avait été visiblement lu et relu. En effet, la veille de la declaration officielle de l'épidémie, le journal offrait une page sur sa personne. Pas grand chose, simplement ses dates de concerts, et son histoire rapidement retracée, ainsi que son repertoire. Il le jeta sur les genoux de son voisin et lui dit :

"Page huit. Tu pourrras en apprrrrendrrrre plus... surrr moi. Je te livrrre ma vie, à toi de... fairrre parreil. Tu vois... Nous sommes totalement... opposés. Et pourrrtant, je t'ai laissé monter dans... ma voiturre. Je rrrefuse de vivrrre avec un homme dont j'ignorrre jusqu'à l'identité."

Le silence laissa résonner ses paroles, alors que le vombrissement de la voiture, discret, les faisait toujours avancer, sans but. La page en question laissait apparaitre une grande photo du visage de Vladimir, ainsi qu'une petite chronologie et un article. Vladimir se refusa à penser à sa musique, et préfera se concentrer sur la route. Soudain, une sortie s'offrit à lui, et il braqua la voiture, qui prit la direction des plus petites routes. Comme pour se justifier, il lanca, d'un ton moins formel : "Nous avons assez pourrr trrrrois ou quatrrrre jours. Nous pouvons nous installer quelqueparrrt, et rrretourner... cherrrcher des provisions, un autre jour. Tu es plus doué que moi en matièrrre de surrvie, tu voudrrrais prrrendre le volant pourrr choisirrr... le... "lieu"?"
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