Carl Chatterton Faites des gosses, qu'ils disaient.
Messages : 21 Âge du personnage : 41 ans Ville d'origine : Glenealy Localisation actuelle : Wichenford... Putain mais c'est quoi, ça, Wichenford ?! Humeur : Névralgique. Pensées : Mince... Comment elle va faire pour préparer son petit dej, Casey ?
Identité Contenu de votre sac : Fonction(s) et attributs: Père à la dérive, ohé ohé.
| Sujet: i've got sun on my faaaace Lun 12 Juil - 19:58 | |
| | Chatterton Carl “ I've learned to listen more. I was nicknamed "Short-fuse" when I was a kid, so I've learned to be more laid-back and relaxed about things.”
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- Spoiler:
C'était un mot un peu difficile à sortir, et qui, à peine lâché, remuait tout un tas de mauvais souvenirs. C'était un mot mais bien vite cela devint une évidence, la seule porte de sortie encore ouverte. Partir.
Carl Chatterton secoua doucement la tête, espérant faire s'écouler les images jusqu'au sol pour ne plus avoir à s'en embarrasser. Partir, oui. Il n'avait plus d'autres solution. Il n'y avait plus personne à Tavistock ; Carl était allé faire quelques courses le matin même à l'épicerie du coin, mais il l'avait trouvée condamnée par des planches. Il n'y avait plus une seule voiture dans les rues, et plus aucune âme qui vive. Dans le genre flippant, on pouvait difficilement faire pire. Plus personne signifiait plus de travail, et plus de travail, plus d'argent. Carl avait garé sa voiture devant l'épicerie, avait brisé les planches et s'était servit copieusement dans tout ce qui restait. Après tout, cela ne servirait plus à personne, non ? La fin du monde semblait s'approcher d'heure en heure, comme dans les films catastrophe à la gomme que son ex-femme aimait tellement. Il aurait pu ne pas être si inquiet si il avait eu ses deux rejetons sous la main, mais Channon était loin, peut-être encore à son université. En tout cas, il était impossible de le joindre et Carl, même s'il avait confiance en son fils aîné qui était comme lui plutôt débrouillard, ne pouvait pas s'empêcher de s'en faire. C'était sûrement son rôle de père. Et pour retrouver Channon, il s'était décidé à quitter Tavistock, en emportant bien évidemment Casey avec lui ; elle était bien trop jeune pour qu'il la laisse seule, quand bien même le risque de contamination ne serait pas très élevé chez eux, à cause du départ de tous les habitants. Une fois sa décision prise et le coffre de sa Range Rover rempli de victuailles, Carl avait roulé à nouveau jusque chez lui pour se garer à l'arrache dans l'allée du garage, sautant ensuite sur le sol pour courir à l'intérieur. « CASEY ! » appella-t-il de toutes ses forces, et il ordonna à la jeune femme d'attraper un sac. Lui faisant confiance pour rassembler ses propres affaires, l'homme se rendit dans sa chambre où il attrapa un sac de sport dans lequel il jeta quelques vêtements et une trousse de toilette. Il n'avait pas besoin de plus, l'université de Channon n'étant qu'à environ 300km de là. L'allez-retour serait rapide, et quand ils reviendraient, lui et ses enfants se barricaderaient dans leur maison.
Son portefeuilles traînait sur la commode et Carl s'en empara, avant de vérifier s'il contenait bien tous ses papiers et ceux de sa fille. Il prenait toujours Casey pour une vraie tête en l'air, et restait convaincu qu'elle les perdrait s'il les lui confiait, étant incapable de réaliser qu'elle n'avait plus cinq ans. Sa propre carte d'identité tomba sur le sol et Carl se baissa pour la ramasser, y jetant machinalement un coup d'oeil au passage. Carl Ewan Chatterton, 41 ans, né à Glenealy, un patelin paumé du comté de Wicklow, en Irlande. Carl avait détesté être irlandais, aussi loin que remontent ses souvenirs. Il avait été placé à l'ophelinat du coin à l'âge de douze mois pour une raison qu'il ignorait, et adopté trois ans plus tard par une famille de Glenealy. Il avait été un enfant plutôt agité, voir carrément hyperactif et insupportable à ses heures. Peut-être était-ce parce qu'il eut toujours le sentiment indéfectible de ne pas être à sa place, où qu'il se trouve ; plutôt inadapté au système scolaire, il quitta effectivement l'école assez rapidement pour un travail dans un garage, qui lui convint bien davantage. Se passionant en fait pour la mécanique, il canalisa ainsi son énergie dans quelque chose de plus constructif, jusqu'à ce qu'il quitte le domicile familial et son pays d'origine alors qu'il avait à peine vingt ans. Pourquoi ? La réponse tient en un seul nom. Emily. Carl détestait la photo de lui qui ornait sa carte d'identité. Elle devait dater d'au moins une dixaine d'années. Il aurait du la refaire, mais avec les troubles et tout ce qui se passait à l'heure actuelle, il avait complètement oublié. Sur cette photo en noir et blanc il paraissait bien plus jeune, plus épanoui ; c'était à peu près à cette période que sa femme l'avait quitté pour partir avec un autre type, le laissant seul avec leurs deux enfants. Emily, l'amour de sa vie, quelle bonne blague. Il avait absolument tout abandonné pour elle, il était venu vivre en Angleterre comme elle le désirait, et perdu dans son bonheur il avait oublié sa famille avec qui il n'avait plus aucun rapport depuis son départ précipité. Channon était né quand Carl avait vingt-deux ans, Casey avait suivit trois ans plus tard. Tout lui semblait alors quasiment parfait, et jamais il n'aurait pu penser qu'Emily, qui avait pourtant toujours été sulfureuse et insatiable, finirait par s'ennuyer à ses côtés. Elle s'en alla, et Carl vit son univers s'écrouler. Au lieu de resserer les liens qu'il entretenait avec ses enfants pour les aider à tenir le coup de la perte de leur mère, Carl sembla donner à Channon toutes les raisons du monde de lui en vouloir. « C'est de ta faute si elle est partie. » lui avait-il dit, et la vision de son fils lui tournant lui aussi métaphoriquement le dos fut une épreuve de plus que Carl ne surmonta jamais tout à fait.
Une fois son sac fermé, Carl quitta la maison en embrassant une dernière fois chaque pièce traversée du regard. Le couloir rempli de photos de ses enfants, le frigo couvert des dessins de Casey, Channon lui n'ayant jamais aimé dessiner... Ou peut-être ne souhaitait-il pas le faire pour son père. Qu'à cela ne tienne, il se devait d'aller le chercher. Assenant à sa fille de se dépêcher, l'homme alla jeter ses affaires dans la Range Rover, sortant ensuite ses clés de la poche de son pantalon avant d'allumer le contact. Carl aurait préféré prendre sa moto, mais il n' aurait pas eu de place pour Channon, sur le voyage du retour. Tapotant nerveusement son volant, Carl se demanda pourquoi sa fille traînait autant. Comme si c'était le moment de traîner... Le moteur ronronnait gentiemment et le trousseau de clés teintait par accoups. Carl baissa les yeux vers l'origine du bruit pour voir que c'était la clé du garage de son trvail et le porte-clé en forme de Tour Effeil que Casey lui avait ramené d'un voyage scolaire en France qui se heurtaient l'un l'autre. Cling, clang, cling. Il savait que sa fille avait adoré ce voyage. Cela remontait déjà à plusieurs années, mais en observant ce petit cadeau il se souvenait toujours du sourire enchanté qu'elle avait eu en le lui offrant.
Quand, après avoir fermé la porte, Casey rejoignit enfin son père dans la voiture, ils prirent la route vers le Nord en direction de Derby. Tout en se disant que Channon aurait pu choisir une faculté un peu plus proche, Carl fit la leçon à sa fille quant aux mesures de sécurité pourtant déjà mille fois répétées ; ne touche à rien sans l'avoir désinfecté, ne t'approche de personne, fuis si tu apperçois quelqu'un. Même si la personne a l'air saine, Casey, il ne faut pas lui faire confiance, insista-t-il, lourdement mais calmement. Le temps n'était même plus à la prévention anti-tabac ou au fameux « même si le type a l'air net, mets une capote ». Quoi que, dans le discours, ça s'en rapprochait. Depuis le départ de sa femme Carl avait toujours été plus proche de sa fille que de son fils, c'était indéniable ; le fait qu'il puisse leur arriver malheur à l'un ou à l'autre lui était insupportable, mais puisque Casey était près de lui à l'heure actuelle, il s'en voudrait sûrement encore davantage. De toute façon il n'avait pas l'intention de s'arrêter plus que nécessaire, et même le strict nécessaire ; il avait une résistance au sommeil assez exceptionnelle, et il préférait largement conduire son 4x4 que le tracteur qu'il utilisait pour son travail, au parc naturel de Dartmoor. Ca pouvait s'avérer amusant un moment, mais il préférait de loin la sensation de vitesse. Plusieurs fois il avait été tenté de changer de profession, mais avec ses deux enfants à charge, il ne pouvait pas prendre le risque d'essuyer un échec ; ils dépendaient de lui, après tout. Une fois sur la route, Carl retrouvait toujours un peu cette sensation de liberté brimée par la présence de ses enfants. Au bout de longues, très longues heures de route, Casey le pria cependant de s'arrêter pour soulager sa vessie torturée. Réticent mais contraint d'obéir aux les forces de la nature, Carl coupa le contact et se gara sur le bord de la route de campagne qu'ils suivaient depuis un bon moment, déjà. A en juger par le dernier panneau croisé, ils venaient à peine de dépasser Droitwich. Plongé dans ses pensées en attendant le retour de sa fille, Carl n'avait pas entendu le type s'approcher. Ce dernier avait ouvert sa portière et lui avait foutu un premier coup, dans le ventre, et Carl avait sentit sa respiration se couper. Le type en profita pour tenter de le tirer hors de la voiture, mais l'adrénaline gonfla les veines du propriétaire de la dite voiture qui se débattit férocement malgré sa position qui entravait la quasi-totalité de ses mouvements. Nouveau coup, sur la tête cette fois. Puis encore un, et Carl s'évanouit.
Quand il se réveilla, une migraine atroce lui vrillait les tympans. Et surtout, il faisait nuit noire. Perdu et incapable de se rappeller ce qui venait de se produire avant plusieurs minutes, Carl Chatterton parvint finalement à se relever pour constater qu'il se trouvait sur le bord d'une route déserte. Le plus inquiétant, c'était que ce n'était absolument pas celle où il avait laissé Casey.
Casey !
Se mordant le poing pour réprimer un cri de rage, Carl tenta de réfléchir malgré la douleur. Où était-il ? Ce type, cet enfoiré qui lui avait pris sa voiture, avait-il fait quelque chose à Casey ? Et elle, elle risquait de paniquer, toute seule, il pouvait lui arriver n'importe quoi... Reffrénant tant bien que mal l'angoisse qui lui enserrait les entrailles, l'homme relativisa en se disant qu'il avait bien répéter les règles de sécurité à sa fille. Elle les suivrait, oui, elle les suivrait forcément. Et lui ? Faisant un tour sur lui-même, Carl du se rendre à l'évidence. Il était complètement paumé.
Dernière édition par Carl Chatterton le Lun 12 Juil - 23:53, édité 1 fois | |
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Casey Chatterton L'itinérante unijambiste.
Messages : 95 Âge du personnage : 16 ans. Ville d'origine : Tavistock. Localisation actuelle : Birmingham. Humeur : Désinfectée.
Identité Contenu de votre sac : Fonction(s) et attributs: Maniaco-Boulet Adolescente.
| Sujet: Re: i've got sun on my faaaace Lun 12 Juil - 20:53 | |
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Rhadamanthe Lloyd Démarre, salope !
Messages : 74 Âge du personnage : 21 ans Ville d'origine : Londres Pensées : ça se fume la laine de mouton ?
Identité Contenu de votre sac : Fonction(s) et attributs: Paumé & soumis
| Sujet: Re: i've got sun on my faaaace Lun 12 Juil - 20:56 | |
| CASEY ! TU AS UN PAPA !
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