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 Vladimir [Achevé]

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2 participants
AuteurMessage
Vladimir Kuznetsov
Vodkaaaaaaaaaaaa !
Vladimir Kuznetsov


Messages : 83
Âge du personnage : 33 ans.
Ville d'origine : Moscou.
Localisation actuelle : Londres.
Humeur : Fuyarde.
Pensées : C'est qui ce clochard?

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MessageSujet: Vladimir [Achevé]   Vladimir [Achevé] Icon_minitimeSam 19 Juin - 0:34

Vladimir [Achevé] 20219piano
    Vladimir Nikolaï Kuznetsov
    Un piano doit être un ami, c'est-à-dire un confident qui essuie nos rages.

Toute la vie de Vladimir s'est chamboulée en une après-midi tout au plus. Vladimir était en pleine tournée pour jouer une selection de nocturnes de Chopin. Si à ce moment il avait su que ce serait sa toute dernière tournée, il l'aurait certainement savouré avec encore plus de ferveur qu'à son habitude. La musique est pour Vladimir cette expression de l'idéal, de la perfection, au même titre que l'expression de l'amour, de la haine, de la colère, de la passion, de la mort et de tous ses sentiments si divers qui se traduisent si parfaitement avec une série d'harmonies et de tonalités. Le tout dernier morceau qu'il avait joué était ce très célèbre air qu'est la nocturne Op. 9 N°2. Il s'e souviendrait à jamais. Le lendemain, l'information faisait le tour des journaux télévisés, en même temps qu'ils signaient son arrêt de mort : l'infection était alarmante, tous les moyens de quitter l'Angleterre étaient fermés. Il était coincé ici, sur le sol anglais. Loin de sa Russie natale, loin de sa famille. Dans l'hôtel quatre étoiles où il logeait, il avait appris la nouvelle en même temps que tout le monde. C'est à cet instant que la panique s'est emparée de tout le monde. Le personnel de l'hôtel a su traiter avec dignité les quelques célébrités et autres concertistes qui y logeait, du moins pendant un certain temps. Rapidement, les serveurs ont déserté, en même temps que les maîtres d'hôtel et autres grooms. Vladimir a alors compris que c'était le moment de partir, sans se retourner. Il n'avait aucune atache, aucun regret. Il ne connaissait personne, et cette décision ne lui fit donc ni chaud ni froid. Il s'empara sans aucune hésitation du sac à dos qu'il emportait partout en voyage avec lui, un sac assez conséquent, et commença à y ranger ses affaires.

Il commença par ses vêtements. Il y mit ses vêtements décontractés qui lui seraient d'une plus grand utilité, mais ne put s'empêcher de glisser au fond du sac son costume, celui-là même qu'il avait utilisé à sa dernière représentation. Puis, il rangea les quelques produits qui pourraient lui servir, savon, produits d'hygiène et désinfectants prêtés juste avant par l'hôtel. Puis, il ajouta ses partitions, desquelles il n'aurait jamais pu se séparer. Enfin, il tomba sur son pasport russe. Il carressa le cuir rouge entre ses doigts, avant de l'ouvrir. Il tomba imédiatement sur sa photo, un peu trop vieille peut-être, qui faisait ressortir les traits de sa jeunesse. Il contempla ses cheveux trop longs, ses yeux trop enjoués, son front trop lisse. Son regard s'attarda encore un peu, avant de parocurir les lignes imprimées. Prénoms : Vladimir Nikolaï. Vladimir, c'était le nom de son grand-père. Nikolaï celui du père de sa mère. Il n'avait connu que le second, et encore, celui-ci était mort alors que Vladimir avait quatre ans. Juste avant que son père ne le rejoigne. Nom : Kuznetsov. Qu'il était fier de porter ce nom. Et qu'il aurait aimé que son père voit ce qu'il en avait fait. S'il avait su que le nom de ses aïeuls serait inscrit en première titre de maints journaux. Si Vladimir avait réussi dans sa vie, c'était pour son père. Il n'avançait ainsi uniquement dans l'idée de rendre honneur à son père mort d'un cancer, pour le sixième anniversaire de Vladimir. Il parcourut les autres lignes assez rapidement, et ferma les yeux, pensant à sa pauvre mère, qu'il ne reverrait sans doute jamais. Elle était toujours à Moscou, et elle, qui était si vieille, et si fière de son fils, ne le reverrait peut-être jamais. Vladimir s'était levé et avait saisi le téléphone. Il avait composé le numéro de sa mère, celui de sa maison chérie. Il avait attendu. De l'autre côté du fil, il entendit l'habituelle sonnerie. Six fois. Puis, la voix féminine lui annonça que son destinataire n'était pas joignable pour le moment, et qu'il pouvait laisser un message s'il le désirait. Si seulement il y auraient d'autres moments... Il laissa alors un message. Une respiration. Deux respirations. Puis il raccrocha. Il n'avait pas le courage nécessaire. Cinq minutes plus tard, il rappela, et cette fois, il réussit à parler, d'une voix tout de même chevrotante et tremblante.

Citation :
Maman... C'est Vlad'. Je... Je suis en Angleterre. Je... suis coincé, comme tu le sais sûrement... Je... pense à toi. Tu ne pourras pas m'appeler, je vais quitter mon hôtel, c'est plus sûr. Je voulais te... te dire que... Enfin... te remercier pour ce que tu as fait pour moi. J'espère que nous rejoindrons sans trop de souffrances papa, là-bas. Je te souhaite de l'aimer comme il n'a jamais cessé de t'aimer. Maman, nous ne nous reparlerons certainement pas. Je... Je t'aime.

Et sur ces mots il raccrocha vivement. A la fin de son message, il pleurait, et cela s'entendrait certainement quand sa mère écouterait le message. Si elle l'écoutait. Elle était peut-être simplement déjà morte...

Dans l'encadrement de la porte, Vladimir ne put s'empêcher de se retourner et de balayer la chambre d'hôtel. Ce n'était pas à la chambre qu'il s'attachait, il en avait vu des milliers, à Paris, à Rio de Janeiro, dans New York, à Chicago, dans le quartier du Colisée, à Rome, à Alexandrie, et même à Pékin et Tokyo... Alors Londres ne faisait pas exception à la règle. Non, l'attachement qu'il ressentit au fond de lui, exprimé par une boule au creux de son estomac, était à ses affaires. Et au principe de tout plaquer. Jouerait-il à nouveau du piano? La moitié de son sac était rempli d'affaires dans ce but, mais lui serviraient-elle? Dormirait-il encore un jour dans un lit aussi moelleux? Ressentirait-il encore l'ivresse de jouer devant des millions de spectateurs dans les plus grandes cités crées par la civilisation humaine? Toutes ses réponses impliquaient très certainement un "non" catégorique. Il inspira un coup, puis, partit, sans retour. En bas, dans le parking de l'hôtel, la Rolls-Royce prêtée par l'hôtel l'attendait, encore scintillante, comme si la pandémie ne lui faisait pas peur. Un petit crochet par la réception de l'hôtel permit à Vladimir de récupérer les clés qui lui permettrait de conduire ce petit bijou. Il ajouta la clé qui portait l'insigne flamboyant de la marque à son porte-clé. Il n'y avait pas tellement de babioles, il était simple et sobre, comme sa personnalité, son caractère. De plus, le nombre de clés était vraiment réduit, Vladimir n'ayant pas d'endroit fixe où vivre, ni de voiture, ni de boîte au lettres... Il y avait d'abord la clé de sa maison, qui ne lui servirait d'ailleurs certainement jamais, puis, une clé USB qui contenait toutes les données vitales dont il avait besoin : c'était principalement un recueil avec toutes les partitions qu'il possédait. La venue des outils de mémorisation avait permi à Vladimir de garder contre lui toutes ses partitions, tout le temps. Enfin, la troisième et dernière clé était celle de sa chambre d'hôtel de Londres, une carte magnétique. La clé de la voiture vint s'ajouter autour de l'anneau, puis quelques instants plus tard, s'inséra dans le receptacle de la voiture.

Le moteur de la voiture se mit à vombrir, accompagné d'un soupir de soulagement de Vladimir. Il la prit bien en main. Il n'avait pas l'habitude d'une telle voiture. Quand il était chez lui, il n'avait que la vieille Skoda de ses parents, et en tournée, il avait un chauffeur. Après un peu d'entraînement dans le parking souterrain, il prit la direction de la prote du garage qu'il ouvrit à l'aide de sa carte magnétique. Le grincement qui suivit raisonna dans le parking, et la lumière qui s'échappa du dehors éblouit Vladimir. Il plissa les yeux, avant de s'y habituer. Il s'aventurait vers un inconnu, et c'était peut-être la première fois de sa vie. C'était comme une deuxième naissance. Pas que la première fut mauvaise, non, elle avait même comblé Vladimir, sauf peut-être du côté du coeur, mais son seul amour avait été son piano. Il avait exactement réalisé tout ce dont il avait toujours rêvé, guidé par l'esprit de son père, qui vivait toujours dans le coeur de Vladimir. Il ne regrettait absolument rien. Mais maintenant, c'était un nouveau départ qui s'offrait à lui. Il enclencha la pédale de vitesse, et partit à l'assaut de l'inexploré, sans savoir où aller...
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Fléau
Omniscience.
Fléau


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Pensées : J'me ferais bien un steack.

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MessageSujet: Re: Vladimir [Achevé]   Vladimir [Achevé] Icon_minitimeDim 20 Juin - 14:14

Приветствовать молодой ЧУДО..

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