Messages : 182 Âge du personnage : 28 ans Ville d'origine : Leith Localisation actuelle : Aux alentours d'Edimbourg mais bon c'est vague, tu vois. Humeur : C'est, genre, le bad, mec. Pensées : On serait jamais arrivé là si on avait explosé tous les Belges, tu vois ce que je veux dire ?
Identité Contenu de votre sac : Fonction(s) et attributs: Membre des First Harp, alcoolique notoire et inutile s'il en est.
Sujet: A drink with Lesley Boorman Jeu 3 Juin - 0:16
Boorman Lesley “La vie, c’est comme un film de Groucho Marx. C’est bien de pouvoir créer son propre monde, non ? Tu vois ce que j’veux dire ? Il faut tout accepter, le bon comme le mauvais. Prends les singes et les hommes. Parfois, ils sont un peu différents mais je crois qu’en général, ils sont pareils. Iiiiiishshsh.”
Spoiler:
Extrait du journal de John Aberdeen, 13 janvier. C'était au pub, au Tony's. Lesley était là, avec le groupe et on parlait de cette saleté d'histoire de virus, et on voyait bien que ça lui cassait la tête parce qu'on ne parlait plus que de ça depuis des mois déjà, et que même si il savait que c'était une sale affaire, il pouvait pas s'empêcher de trouver ça chiant. Lui ce qu'il aimait justement avec le groupe, c'est qu'avant on se prenait jamais la tête pour quoi que ce soit. On descendait des pintes, on jouait notre musique peinards, et c'était tout. Mais depuis qu'on parle de l'épidémie, c'est plus pareil. Les mecs sont devenus sérieux, des vraies nonnes, ils passent plus de temps avec leurs gosses qu'avec le reste de la bande. Lesley aime pas qu'on le laisse seul, il est incapable de se démerder et il a toujours besoin que quelqu'un vienne le ramasser. On en avait tous l'habitude, ça nous dérangeait pas plus que ça, mais avec toute cette histoire ça commence à devenir compliqué pour nous. La veille par exemple ; on avait un concert au Usher Hall, et on en était à la troisième ou quatrième chanson que déjà il pétait un câble. Au sens propre comme au figuré, parce qu'il a attrapé le pied de son micro pour se mettre à taper sur un type du premier rang. Soit-disant que le type l'aurait insulté, mais Lesley était tellement bourré que s'il lui avait demandé un autographe le résultat aurait été le même.
L'un dans l'autre, ça a été notre dernier concert. Y avait déjà presque plus personne pour venir nous voir, à cause de l'alerte. C'était tellement le bordel dans les médias qu'on ne savait même pas exactement ce qu'on était sensés faire, rester ou se barrer. Comme pour un match Hibs contre Hearts ; on choisi son camp en fonction de ses potes, ou par tradition familiale, parce qu'on est trop cons pour choisir par nous-même sans se faire influencer. Lesley, ça le saoulait de nous entendre dire qu'on envisageait de se barrer. Parce qu'on l'envisageait plutôt sérieusement. Pour le calmer on lui a proposer de dégager tous ensemble, mais Lesley nous a tous renvoyés chier. Il trouvait pas ça correct de partir comme ça. Il a dit, notre vie à nous, elle est ici, les mecs. Il avait pas tort, mais vu la tournure que prenaient les évènements on a jugé que pour une fois on pouvait contester la décision du leader. Ça l'a mis en vrac. Le lendemain on avait déjà tous préparé nos affaires et on est allés lui dire au-revoir, toujours au Tony's. Je crois qu'il en avait pas décollé de sa nuit. Il buvait une pinte et il avait mis ses lunettes de soleil, si bien qu'on voyait pas son regard quand il nous a dit bye, les gars. Il a jamais voulu venir. C'était la dernière fois que je devais le voir.
La porte de la loge s'ouvrit violemment. Un homme entra dans la pièce en titubant légèrement et, prenant appuis sur les meubles qui parsemaient son chemin, il s'approcha de l'armoire qui servait de dressing. Ses affaires étaient toujours rangées là, et il ne s'en étonna pas. Il se dit qu'un des mecs du groupe avait du le faire pour lui avant de partir. Ils avaient toujours été pleins d'attentions de ce genre à son égard, et cela arracha à Lesley un vague sanglot alcoolisé qu'il dissimula en plaçant une Banson n'Hedges entre ses lèvres. Après leur départ il avait passé la journée puis la nuit à écumer les pubs du centre ville, cherchant en vain des compagnons de beuverie qui, eux aussi, avaient disparu. Traînant les pieds jusqu'au Usher Hall, il en était arrivé à la conclusion qu'il avait fait une connerie. Qu'il avait dépassé les bornes, et que peu importe l'amour sans nom qu'on peu porter à une ville, il arrive parfois des choses qui nous dépassent et contre lesquelles on ne peut pas lutter. Qu'il était peut-être temps d'arrêter les frais, de leur montrer un peu qu'il n'était pas qu'un putain d'égoïste. L'esprit embrumé, Lesley tenta donc raisonnablement de préparer son sac dans l'optique ou il n'aurait jamais à revenir à Leith. Cela prit des plombes malgré le peu d'affaires qu'il possédait. Une tenue de rechange, l'agenda que Paddy lui avait offert afin qu'il n'ait plus de raison valable pour oublier un concert ou une répétition, ses cigarettes, ses lunettes de soleil, son écharpe des Hibs d'Édimbourg et le couteau qu'il avait acheté à un type de Glasgow un soir ou il était particulièrement plein. Les types du groupe l'avaient engueulé à ce propos, et l'obligeaient à ne pas le porter sur lui. Il l'aimait bien pourtant, cette lame. Et puis, les mecs n'étaient plus là à présent. Sans regrets, Lesley rangea le couteau dans la poche de son jean et enfourna le reste de ses affaires pêle-mêle dans son sac à dos. Il hésita mais se décida également à emporter son banjo. C'aurait été vraiment trop glauque de s'en séparer.
Le reste du dressing était plein de vêtements épars qui ne lui appartenaient pas, mais il fouilla un moment dedans à la recherche de la housse du banjo. Au lieu de ça, il tomba sur son permis de conduire qui avait du tomber de son sac. Tout en continuant à tirer sur sa cigarette, Lesley le ramassa et le regarda avec désintérêt. Ça faisait des mois, peut-être des années qu'il n'en avait pas eu l'utilité. A chaque fois, un des mecs de la bande conduisait pour lui. Il était trop souvent bourré pour qu'on puisse lui faire confiance à ce niveau, mais ce n'était qu'une infime contrariété parmi toutes celles qu'il leur avait apportées au quotidien. Plissant les yeux, l'homme déchiffra les informations le concernant.
NOM, PRÉNOM(s) : Boorman, Lesley Edison DATE DE NAISSANCE : 25 Décembre LIEU DE NAISSANCE : Leith, Edinbugh, Scottland
Leith. C'est vrai, il avait toujours vécu à Leith. Non pas qu'il soit très vieux, mais passer les vingt-huit années de sa vie dans la banlieue d'Édimbourg avait de quoi en refroidir plus d'un. Ses parents étaient originaires de Cliff, dans la campagne écossaise. Pour eux Leith était la pointe de la modernité. Tous deux professeurs, ils avaient tenu à inculquer à leur fils une culture que celui-ci avait toujours reniée en bloc, tout comme l'école pour laquelle il ne semblait pas être fait. Son petit frère, Lysander, sembla suivre le même chemin que lui dès qu'il fut en âge de se choisir un modèle. Lesley avait quitté les bancs scolaires à seize ans et c'est à la même période qu'il commença à boire avec une régularité étonnante, affligeant encore davantage ses géniteurs qui au final ne surent jamais comment s'y prendre avec lui. Quand il leur déclara qu'il avait monté un groupe et qu'il comptait conquérir la scène folk de toute l'Angleterre, ils renoncèrent à le comprendre et se contentèrent donc de lui donner de l'argent quand il le leur en demandait, et quand il daignait revenir les voir. A leur grand étonnement, le groupe de Lesley connu une certaine popularité à Leith et dans les environs. Ils parlaient même de faire un disque, mais cette histoire de virus avait alors commencé, changeant les priorités et les projets de tout le monde. Le père de Lesley tomba malade, et pensa dans un premier temps qu'il s'agissait d'un rhume. Il fut l'un des premiers écossais à mourir du virus mais tout le monde mit alors ça sur le compte de son âge et de ses autres problèmes de santé, du moins jusqu'à ce que l'épidémie devienne réelle pour tout le monde. Ce qui arriva incroyablement vite. La mère de Lesley était partie se réfugier sur l'île de Man où elle avait encore de la famille, prenant l'un des derniers bateaux encore affrété par le Royaume-Uni ; quant à Lysander, il était introuvable. Lesley se demandait vaguement s'ils étaient encore en vie. Il n'avait jamais eu une relation complice avec son frère ou ses parents aussi cela l'inquiétait bien moins que la question de sa propre subsistance, mais il se retrouvait comme tous ces gens qui, dans un moment de panique générale, repensent à ceux qui ont été leurs proches.
Fermant son sac avec des gestes mal assurés, Lesley le jeta sur son dos avant de remarquer une bouteille de Grouse presque pleine qui traînait sur le sol. Il l'empoigna avec sollicitude et en bu une longue gorgée avant de la ranger dans son sac avec le reste. Son banjo dans sa main droite, il quitta la loge et fouilla mécaniquement sa poche gauche pour y trouver ses clés et fermer la porte derrière lui. Réalisant alors que cette clé-là ne lui servirait sans doute plus jamais, il eut un vague sourire triste en constatant qu'elle se joignait ainsi à sa clé de voiture et à celle de la maison de ses parents. Étant donné que jusqu'ici il squattait l'appartement de Paddy, il ne possédait désormais plus que des clés inutiles. Son porte-clef Guinness tinta alors qu'il remit le trousseau dans sa poche, et il quitta l'Usher All en attrapant au passage un masque anti-contamination dans le bac posé devant l'entrée. Il y en avait des centaines comme ça dans toute la ville, disséminés devant les bâtiments publics ; les recommandations officielles demandaient à la population d'en porter en permanence et d'en changer au minimum quatre fois par jour. Lesley n'y pensait jamais mais avec son départ, l'épidémie devenait plus réelle et tangible que jamais. Une question s'imposa à lui alors qu'il remontait Falls Road ; comment pourrait-il quitter la ville ? Il avait prêté sa voiture à un ancien ami de Leith qui ne la lui avait jamais rendue, et qui a l'heure actuelle était certainement très loin de là. Il savait aussi que les trains et les taxis n'étaient plus d'actualité. En désespoir de cause, Lesley se résolut à marcher en regrettant amèrement de ne pas avoir accepté à temps de suivre les membres de son groupe et leurs familles respectives. C'était ça, au fond, qu'il trouvait le plus désespérant ; tous avaient une femme, ou des gosses, ou les deux même, quand lui ne connaissait rien à tout cela. Non pas qu'il le souhaite réellement, mais ce qu'il n'avait pas lui semblait toujours plus attirant et intéressant que ce qu'il possédait déjà.
Son but, si c'en était un, était clair dans son esprit. Il allait les retrouver. Dans l'adversité, mieux vaut ne pas faire face seul, n'est-ce pas ? Et puis, de toute, évidence, il avait besoin d'eux. Avoir un but, même à court terme, était une véritable victoire pour Lesley qui s'était toujours contenté de vivre sans plus d'ambition que celle de trouver de quoi picoler. Bien sûr, plus jeune il n'aurait jamais pensé en arriver là, d'autant plus que son père n'était pas un de ces schemies imbibés comme on en compte tellement à Leith. La musique et la picole s'étaient imposées à lui comme une vérité, quelque chose d'inévitable. Il n'avait pas cherché à lutter bien longtemps et il vivait très bien avec, contrairement à quelques types de son entourage qui avaient du mal à supporter ses excès. Actuellement le seul problème qui assombrissait son horizon était qu'aucun mec du groupe ne lui avait dit où ils comptaient se rendre, pour la bonne raison qu'ils ne le savaient pas eux-mêmes ; les réseaux de téléphone étaient constamment saturés et réquisitionnés par les autorités, aussi son portable sonnait constamment dans le vide quand il essayait de joindre l'un d'eux. Pourtant, il était loin d'être désespéré. L'alcool qui squattait ses veines en permanence lui conférait une certaine confiance en soi, et il ne pensait pas avoir de mal à les retrouver. Ils ne pouvaient pas être bien loin, après tout. Titubant toujours Lesley quitta donc Leith et ses environs, seul mais bien décidé à ne pas le rester longtemps.
Dernière édition par Lesley Boorman le Mar 7 Juin - 0:09, édité 1 fois
Fléau Omniscience.
Messages : 44 Âge du personnage : Une petite dizaine d'années. Ville d'origine : NeverNeverLand. Localisation actuelle : Dans ton slip. Humeur : Vicieuse. Pensées : J'me ferais bien un steack.
Sujet: Re: A drink with Lesley Boorman Mer 16 Juin - 21:13
Mon alcoolique favori. Privé. Le mien, à personne d'autre. C'est comme ça. Allez beau gosse, tu le vaux bien.
Validé !
A drink with Lesley Boorman
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